
Les droits des femmes en Russie restent précaires, souvent remis en cause, un sujet qui ne devrait plus se poser au XXIe siècle. Malgré des protections légales officielles, la réalité que vivent de nombreuses femmes russes est marquée par une longue histoire de discriminations, de stéréotypes tenaces et d’un contrôle étatique de plus en plus rigide. Les femmes y sont confrontées à de multiples obstacles, que ce soit dans leur vie privée ou professionnelle, allant de la violence conjugale aux discriminations à l’embauche.
Pour se protéger, obtenir plus de transparence et faire reconnaître la légitimité de leurs relations, beaucoup se tournent aujourd’hui vers des plateformes comme Verified Love, ou cherchent du soutien à l’étranger. Cet article propose une vue d’ensemble de la situation juridique, culturelle et politique des droits des femmes en Russie.
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Sur le papier, la Fédération de Russie garantit l’égalité entre les sexes. L’article 19 de la Constitution russe stipule que « les hommes et les femmes ont des droits égaux et des chances égales pour les exercer ». De plus, la Russie a ratifié des traités internationaux tels que la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), censés offrir des garanties supplémentaires.
Mais dans les faits, ces droits sont souvent théoriques. En 2017, le gouvernement russe a décriminalisé les violences domestiques si elles ne causent pas de blessures graves lors de la première infraction. Depuis, plusieurs tentatives de mettre en place un véritable cadre légal de lutte contre les violences conjugales ont échoué. Cette décision, dénoncée par les militantes féministes, les défenseurs des droits humains et la société civile, s’inscrivait dans une tendance plus large : celle du retour aux « valeurs traditionnelles ».
La société russe reste profondément imprégnée de normes patriarcales où la place des femmes est subordonnée. L’Union soviétique avait certes donné aux femmes l’accès à l’éducation et au monde du travail, mais toujours en les soumettant à une « double journée » : emploi à temps plein et charge familiale.
L’Église orthodoxe russe, de plus en plus influente sur la scène politique, plaide pour des restrictions supplémentaires sur les droits reproductifs, y compris l’avortement. À cela s’ajoute le discours officiel qui présente la maternité comme devoir premier de la femme, invoquant la baisse démographique pour justifier ces positions. Le ministre de la Santé, Mikhaïl Mourachko, a notamment critiqué les femmes qui privilégient les études ou leur carrière au détriment de la maternité.
Dans de nombreux domaines, la Russie contemporaine semble renouer avec des normes de genre héritées de l’ère soviétique, sans pour autant garantir les protections sociales que les femmes avaient alors.
La problématique la plus urgente est sans doute celle des violences de genre, aggravée par l’absence de protection réelle. Selon les chiffres officiels, au moins 12 000 femmes meurent chaque année sous les coups de leur conjoint — un chiffre probablement sous-estimé.
Les violences sexuelles, le harcèlement et les agressions sont rarement poursuivis en justice. Les femmes ont peu de recours sûrs pour signaler ces crimes, en particulier dans les régions rurales ou conservatrices. Même à Moscou ou Saint-Pétersbourg, les forces de l’ordre découragent souvent les plaintes en suggérant de « régler cela en famille ».
La situation s’est encore détériorée après l’invasion de l’Ukraine en 2022. Les soldats revenant du front avec des traumatismes psychologiques sont impliqués dans une augmentation des violences domestiques, documentée par Human Rights Watch et plusieurs collectifs féminins russes. Dans de nombreux cas, les auteurs ne sont pas sanctionnés.
Les discriminations à l’emploi sont un autre frein majeur à l’égalité. Les femmes restent largement absentes des sphères politiques et des postes à responsabilité. Celles qui s’engagent sont souvent dissuadées de défendre des causes liées aux femmes, de peur d’être étiquetées comme « féministes » ou « agents de l’étranger ».
Le marché du travail reste inégal : certains métiers restent fermés aux femmes, souvent au nom de leur « protection ». C’est le cas dans l’industrie lourde ou les transports. Le congé maternité est prévu mais mal appliqué, et les droits reproductifs sont de plus en plus instrumentalisés à des fins politiques.
Face à ce contexte, beaucoup de femmes russes, notamment les jeunes urbaines, cherchent des alternatives. Certaines quittent le pays, d’autres se tournent vers des plateformes comme Verified Love pour assurer leur sécurité dans les relations à distance.
Verified Love répond à un besoin de sécurité et de clarté que les institutions russes ne peuvent plus garantir. Le service de vérification de passeport russe permet aux utilisatrices de confirmer l’identité des personnes avec qui elles échangent en ligne — une fonction devenue essentielle dans un climat marqué par la méfiance, la fraude et les violations de droits humains.
La plateforme propose aussi des outils d’analyse de conversation, de détection d’arnaques et de contrôle des documents, contribuant ainsi à des échanges sincères et fiables. Dans un contexte où les médias officiels et les statistiques sont de moins en moins transparents, Verified Love devient un outil de protection personnelle.
Malgré les dangers, la mobilisation féminine persiste. Des militantes, des collectifs et des citoyennes courageuses continuent à dénoncer les violences sexuelles, à exiger des lois plus justes et à documenter les abus. Cette lutte n’est pas sans risques : plusieurs groupes ont été classés comme « agents de l’étranger », et des militantes comme Ioulia Tsvetkova ont été arrêtées ou harcelées.
Le mouvement féministe, pourtant, se renforce. Des réseaux se tissent, des espaces non mixtes s’ouvrent dans certaines villes, et les réseaux sociaux deviennent un outil puissant de diffusion, de soutien et de solidarité.
La question « Les femmes ont-elles des droits en Russie ? » reste sans réponse simple. La législation affirme que oui, mais le vécu quotidien contredit souvent cette affirmation. Tant que l’État n’acceptera pas l’existence des inégalités de genre, tant que les violences sexuelles ne seront pas sanctionnées et tant que les « valeurs traditionnelles » resteront un levier politique, le changement restera limité.
Mais les femmes ne baissent pas les bras. Par l’activisme local, la coopération internationale, ou en utilisant des services comme Verified Love, elles tracent leur propre voie vers plus de sécurité et de respect.